Cinéma  • A partir de 16 ans

Anatomie d’une chute

Jeudi 16 mai 2024 à 20h30
AU DEBUT UN parfum de miltantisme AU FESTIVAL DE CANNE 2023

En mai 2023, le discours de la réalisatrice française Justine Triet sur la réforme des retraites et la « marchandisation de la culture » de la part du gouvernement a tant créé la polémique au Festival de Cannes, que son film a presque été éclipsé. Tout le monde était focalisé sur ses mots et peu ont, à l’époque, glosé sur son film Anatomie d’une chute, qui a pourtant reçu la Palme d’or. Il s’agissait même de la troisième Palme d’or remportée par une femme au cours de l’histoire du festival.

un SUCCES FLAMBOYANT

Alors qu’Anatomie d’une chute (sorti en août 2023 au cinéma et toujours en salles) vient de remporter le Golden Globe l’Oscar du meilleur scénario original et six prix aux César 2024 (faisant de Justine Triet la deuxième femme de l’histoire de la cérémonie à avoir le prix de la meilleure réalisation), il est temps de revenir à la question essentielle.

une histoire d’amour tragique, tout en nuances

Anatomie d’une chute annonce sa teneur dès son titre : le long-métrage est bel et bien l’anatomie (dans le sens d’une analyse si détaillée qu’elle confine à la dissection) d’une chute, celle du corps d’un homme, qui tombe du haut d’une maison, et celle d’une relation amoureuse qui s’effrite. La métaphore médicale est appropriée jusque dans les mouvements de caméra, qui s’approchent au plus près des visages des héros comme mieux enfoncer dans les plaies. Le film débute par un drame : Samuel, prof de fac et écrivain raté, est retrouvé mort, dans le neige, après avoir chuté d’un étage élevé de chalet de montagne.

On découvre alors Sandra, écrivaine, et Daniel, son fils malvoyant de 11 ans, effondrés par la tragédie. Une enquête pour mort suspecte s’ouvre, et les soupçons se dirigent, comme souvent dans les cas d’homicides, vers Sandra. La femme a-t-elle tué son mari ou s’est-il suicidé ? Ou est-ce un accident ? Le film nous plonge ensuite, avec réalisme et minutie, dans le procès de Sandra et les plaidoiries enlevées des avocats qui alternent piques cruelles concernant les stéréotypes de genre et saillies à l’ironie mordante. Le morceau de bravoure ? Sa scène d’ouverture au son de 50 Cent, durant laquelle Samuel écoute du rap à fond pour signaler son mécontentement durant une interview de sa femme.

Durée : 02h31
Lieu : Complexe sportif du lycée agricole de Radinghem (62)
Tarif(s) : Pass 5 séances 10 € soit 2 € la séance - 1 entrée 5 € 00 la séance
Anatomie d'une chute

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